Réparation des tendons fessiers
Les lésions des tendons fessiers (enthésopathie inflammatoire ou rupture) sont fréquentes chez les femmes après 60 ans, en particulier lorsqu’il existe un surpoids. Le traitement chirurgical repose principalement sur la réparation des tendons fessiers associé à une exérèse de l’inflammation autour des tendons (bursite)
Histoire naturelle
La tendinopathie du moyen fessier peut évoluer de façon progressive et conduire à une rupture tendineuse potentiellement grave. L’atteinte débute en général par une inflammation profonde du tendon, qui provoque des douleurs latérales (relief trochantérien). L’infiltration d’une ampoule de cortisone autour du tendon, souvent réalisée par un radiologue sous contrôle échographique, permet de soulager la douleur et la boiterie.
L’échographie et l’IRM de hanche permettent également de préciser l’étendue des lésions (bursite, tendinopathie, rupture). Au stade terminal, la rupture peut s’étendre au tendon postérieur du moyen fessier qui assure la stabilité de la hanche (appui monopodal). En cas de rupture, la marche sans canne est impossible et le puissant muscle moyen fessier évolue vers une dégénérescence graisseuse définitive. La rupture des tendons fessiers est une pathologie peu fréquente mais grave pour la stabilité de la hanche.
Le traitement médical de la pathologie des fessiers
La tendinobursite fissurante des fessiers est une pathologie accessible au traitement médical dans 95% des cas. Il s’agit d’une lésion longue et difficile à traiter. Un suivi en médecine du sport ou en rhumatologie pourra être conseillé. Le traitement initial utilise les anti-douleurs et les anti-inflammatoires, la rééducation douce et la balnéothérapie. Les infiltrations au contact de la bursite sont à discuter avec votre chirurgien et doivent être pratiquées par un médecin expérimenté sous contrôle échographique. Enfin, le traitement par onde de choc est intéressant pour stimuler la cicatrisation des tissus lésés.
Réparation du tendon
La réparation du tendon peut être réalisée soit par arthroscopie, soit par chirurgie conventionnelle. Le premier temps consiste à établir un bilan précis des lésions. La rupture tendineuse est souvent étendue en profondeur et associée à un clivage du tendon déchiré. Il convient alors de réséquer le tendon de mauvaise qualité pour retrouver un tendon sain, puis d’aviver le relief osseux du trochanter majeur et de fixer le tendon par 4 à 6 points grâce à des ancres osseuses résorbables.
Les suites opératoires
Quelques heures après l’intervention, la marche peut être reprise en appui soulagée avec deux cannes anglaises. Les cannes sont abandonnées progressivement à partir de 6 semaines, date à laquelle la rééducation commence (travail en renforcement et massages).
La cicatrisation du tendon est longue, les résultats sont appréciables à 6 mois, mais les résultats sont bons si le muscle n’est pas atrophique ou victime d’une dégénérescence graisseuse. L’intervention de réparation tendineuse doit être impérativement réalisée avant la rupture du tendon postérieur.